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• Très rapide sur le sec, l’écurie du Vigeant ne concrétise pas sous la pluie
Solide cinquième des 6 Heures de Shanghai (30 octobre – 1er novembre) dans la catégorie LMGTE Am du championnat du monde d’Endurance FIA, Larbre Compétition repart de Chine avec la satisfaction du travail bien fait. Un premier podium cette saison semblait même jouable pour la Corvette C7.R n°50 mais une météo capricieuse et une double neutralisation de course sous drapeaux jaunes à mi-parcours en auront décidé autrement.
Après avoir décroché son meilleur résultat de la saison à Fuji, l’écurie du Vigeant se présente sur le Circuit International de Shanghai, théâtre de la septième manche 2015 du FIA WEC, avec l’ambition d’évoluer à nouveau aux avant-postes. Ces belles intentions sont visibles dès la première séance d’essais libres du vendredi où Paolo Ruberti, Gianluca Roda, et Nicolai Sylvest – de retour après ses débuts convaincants au Japon – hissent la n°50 au sommet de la hiérarchie.
Jouissant d’une Corvette C7.R désormais parfaitement optimisée, Larbre aborde les qualifications du samedi déterminé à effacer le souvenir de la pole position retirée à Fuji. La structure du Val-de-Vienne passe tout près de réitérer leur performance nipponne en signant le troisième meilleur chrono, à moins de deux dixièmes du temps LMGTE Am de référence.
Comme lors de la manche précédente, la pluie vient jouer les trouble-fêtes le dimanche et donne lieu à un départ sous régime de Safety Car. Habituel préposé au relais d’ouverture, Ruberti doit patienter 14 minutes avant de pouvoir se lancer à l’attaque des leaders dès le drapeau vert agité. L’Italien se porte rapidement en tête avant que ses pneumatiques maxi-pluie n’entraînent un certain sous-virage sur la n°50. Repassé en deuxième position derrière la Porsche n°77, Paolo maintient un rythme très élevé pour conserver son rang jusqu’au premier changement de pilotes où Roda lui succède.
Larbre opte alors pour une stratégie agressive en troquant ses gommes Michelin « full wets » pour des intermédiaires. Malgré les conditions de piste très piégeuses, Gianluca s’acquitte de son passage au volant sans commettre la moindre erreur pour rester dans la course au podium. Le Transalpin transmet ensuite le témoin à Sylvest, dont le double relais dictera en grande partie le résultat final.
En effet, le jeune espoir danois (18 ans) ne tarde pas à rencontrer une première neutralisation sous drapeaux jaunes. Contraint d’évoluer à vitesse très réduite, Nicolai voit alors la température de ses gommes chuter et son rythme baisser une fois l’épreuve relancée. À peine a-t-il le temps de hausser la cadence qu’un second « full course yellow » vient de nouveau briser son élan.
La n°50 n’est pas la seule voiture en délicatesse avec ses pneumatiques à cet instant charnière de l’épreuve ; c’est également le cas de la n°77, vainqueur à Fuji. Les deux concurrentes reculent certes au classement mais continuent de se livrer une belle bataille pour la quatrième place, Sylvest retrouvant des couleurs lors d’un second relais rapide et limpide.
De retour à bord de la Corvette pour la cinquième heure de course, Roda est heureux de constater que les conditions en piste s’améliorent tout comme les performances de la C7.R. Gianluca passe finalement le témoin à son compatriote Ruberti, qui continue de pourchasser la n°77 avant d’être victime d’un léger incident de course. Freiné dans sa remontée, Paolo termine à 20 secondes de la Porsche qui le précède et conclut l’effort collectif à la cinquième place, synonyme de 10 nouveaux points au classement LMGTE Am pour Larbre Compétition.
Paolo Ruberti : « Nous avons joué de malchance avec la météo le week-end dernier. La pluie nous a pénalisés alors que l’on était très rapides sur le sec. Nous avons rencontré du sous-virage avec les « full wets », tandis que la voiture survirait en intermédiaires. Nous cherchions constamment la bonne adhérence, ce qui nous a fait perdre beaucoup de temps par rapport aux leaders. C’est d’autant plus frustrant que nous étions de nouveau très véloces lors des deux derniers relais, couverts sur piste asséchée. »
Gianluca Roda : « J’ai connu deux relais très différents. Il y avait beaucoup d’eau en piste lors du premier et j’étais en intermédiaires : pas évident. La situation s’est peu à peu améliorée et les chronos ont suivi la même tendance. Je suis très content de mon second passage au volant. Les conditions de piste étaient mixtes et la voiture très rapide et agréable à piloter. Au final, nous signons une nouvelle cinquième place donc je ne peux pas être totalement heureux. Mais je tire une certaine satisfaction de ma prestation générale. »
Nicolai Sylvest : « Mon premier relais fut vraiment compliqué. Jack m’avait prévenu que les conditions étaient extrêmement glissantes… et j’ai pu vite m’en rendre compte ! Le souci est que la pression des pneumatiques était basse. Difficile dans ces conditions de les faire monter en température, et la première neutralisation sous drapeaux jaunes n’a rien arrangé à l’affaire. Alors que nous avions réussi à rapprocher les gommes de leur bonne fenêtre d’exploitation, le deuxième « full course yellow » nous est tombé dessus. Le second relais s’est mieux déroulé, même si les pneus étaient passablement usés à ce moment-là. »
Jack Leconte : « Le week-end de Shanghai souligne à quel point nous sommes parvenus à optimiser le fonctionnement de notre Corvette C7.R, qui se révèle désormais très performante. Nous étions un peu déçus de rater une nouvelle pole position d’un souffle – 15 centièmes de seconde à peine ! Nous la viserons de nouveau la prochaine fois.
Si notre voiture dispose maintenant d’un set-up optimal sur le sec, nous sommes sans doute encore légèrement en retrait par rapport aux Porsche sous la pluie. Paolo a livré un très bon premier relais avant que nous ne passions en pneus intermédiaires. Nicolai n’était pas encore totalement habitué à maintenir les gommes en température durant les neutralisations de course. Son second relais était en revanche très bon car il n’a pas rencontré de nouveau « full course yellow ». Je pense d’ailleurs que, dans de telles conditions météo pluvieuses, il serait plus judicieux de faire entrer la Voiture de Sécurité au lieu d’appliquer la procédure de « full course yellow ». Cette procédure oblige à adopter un rythme de 80 km/h sur tout le tracé et engendre un très fort refroidissement des pneumatiques, ce qui entraîne des difficultés de pilotage considérables lors de la reprise sous drapeau vert. En effet, sous la pluie, les freins et les pneus atteignent alors un seuil trop bas et perdent en efficacité. Ceci donne lieu à de nombreux incidents lors de la relance, les voitures reprenant immédiatement une vitesse maximale. Le Safety Car permet de maintenir une allure bien plus élevée en dehors de la zone de l’incident, permettant ainsi au pilote de garder des capacités d’adhérence minimales sur la voiture.
L’équipe a très bien travaillé sur le set-up lors des deux courses en Asie. Si j’en crois le retour des pilotes, ils sont satisfaits du comportement de la voiture et de la qualité des réglages. Il ne nous reste plus qu’une chance de signer un podium cette saison et ce sera clairement l’objectif à Sakhir !
Par ailleurs, je confirme que Kristian Poulsen retrouvera sa place aux cotés de Paolo Ruberti et Gianluca Roda pour les 6 Heures de Bahreïn après que Nicolai Sylvest s’est acquitté de l’intérim avec brio. »
La grande finale 2015 du championnat du monde d’Endurance FIA aura lieu du jeudi 19 au samedi 21 novembre sur le Circuit International de Bahreïn.
